C’est en 2015 que le VTT-VB a accueilli le premier VTTAE.
Je me suis offert ça peu après ma mise en pré-retraite. Une révolution! Ça me permit, à la soixantaine, de continuer à suivre le groupe dans les pentes parfois très raides du Beaujolais. Le bonheur total! Je me retrouvais de la dernière place du groupe à la première. Je pouvais enfin prendre des photos de mes camarades de sortie autrement que de dos. Il a quand même fallu affronter les quolibets, les moqueries ou, pire, les soupçons de « tricherie ». Pourtant, l’assistance électrique permet de continuer à pratiquer le VTT même avec une baisse de forme, due à l’age, la maladie. Elle permet aussi de décupler le plaisir de rouler dans des chemins difficiles d’accès, et de suivre les plus costauds… sans laisser toute son énergie. Et puis, la pratique sportive est toujours de mise, en gérant l’assistance de façon optimale.
Très vite le club a vu le nombre des adeptes du VTTAE progresser et aujourd’hui, un bon tiers d’entre nous se fait aider par les moteurs Yamaha, Bosch, Giant, Brose… avec des vélos plus performants, à l’esthétique plus affinée. La batterie se fait plus discrète. Depuis quelques années déjà, les VTTAE sont beaucoup plus admis dans les randos organisées, et le monde du MTB s’est aussi adapté, en montagne, ou sur des compétitions comme la Transvésubienne. Là, même avec l’assistance, il faut être en forme!
Un nouveau public peut se lancer sur les chemins sans forcément avoir les capacités sportives qu’exigent la pratique du VTT. Reste à maîtriser le pilotage. Ce qui peut se faire sans les contraintes de fatigue des sorties difficiles. Au VTTVB, on est ravis d’accueillir des féminines qui ne seraient peut-être pas avec nous sans l’AE.
On peut comprendre aussi le désarroi de certains vététistes qui se retrouvent avec des groupes comprenant des costauds et des « électriques ». Ça monte le niveau des sorties et peut reléguer les « musculaires » un peu limite, ou en reprise, à la traîne et à la peine… Il s’agit donc de bien tenir compte de tous les niveaux et de rester humble et modéré avec les « bêtes » que sont les VTTAE. Les VTTVB’s essaient de rester vigilants sur ce point. On roule ensemble, on s’attend. On choisit des itinéraires à la porté de tous.
En tous cas, en même temps que celles du vélo électrique pour des utilisations de transports (velotaf, vélocargo…) , les ventes de VTTAE continuent à progresser, malgré les tarifs élevés. La pratique sportive du VTT change de physionomie avec ces nouvelles technologies. Mais non seulement ça ne doit pas inquiéter pour l’avenir du vrai VTT, mais aussi ça doit motiver les puristes « musculaires » à rester dans la course!
